LEXIQUE DE L'AVIATION - Lettre S

S :
Prise de terrain en S : Approche d'un avion qui, trop haut pour atterrir directement, décrit des S pour se raccourcir avant de se présenter pour ne pas être trop long.
Figure de voltige qui consiste à décrire un S dans le plan vertical, soit en montant, soit en descendant.

SANDOW :
Système élastique utilisé pour lancer des planeurs réels ou modèles réduits. Ce procédé est abandonné pour les premiers, et très peu utilisé pour les seconds actuellement. En général, il comprenait, pour les vrais planeurs, un très puissant sandow en V, le planeur étant accroché au sommet du V, et deux équipes tirant sur les branches. Lorsque la tension était suffisante, on libérait le planeur qui s'élançait sur la pente.
Pour des modèles réduits, on utilise un fil semblable aux câbles de treuillage habituels, prolongé par un fil de caoutchouc, l'ensemble mesurant une cinquantaine de mètres. On fixe une extrémité à un piquet planté au sol, l'autre à un anneau passé au crochet du planeur. On recule face au vent, planeur en position et, quand la tension est suffisante, on lâche tout. Il n'y a évidemment aucune correction possible.



SAUMON : Pièce aérodynamique, plus ou moins de la forme du poisson du même nom, formant les extrémités gauche et droite d'une aile.

SCANNER : Machin qui balaie les fréquences radio pour connaître celles qui émettent.
N'a pas du tout le même usage en médecine.


SCIES :
Les scies utilisées en aéromodélisme sont la scie à découper (ou à déchiqueter), la scie type AVEN qui est une scie à métaux utilisée aussi pour le bois, la scie d'horloger qui est une scie à découper de précision. On utilise aussi abondamment les lames de scie à métaux, usagées ou pas.

SEMELLES :
Parties supérieures et inférieures d'un longeron, la ou les parties centrales constituant l'âme.



SERVO-MOTEUR :
Moteur électrique commandé par radio et actionnant une des gouvernes. Fonctionne dans les deux sens. Un équipement complet en R.C. comprend quatre servos essentiels : direction, profondeur, ailerons, ralenti moteur, et peut commander bien d'autres fonctions, comme train rentrant, aéro-freins, largage d'accessoires, ... En aviation grandeur, ils sont commandés par fils électriques.

SEXTANT :
Instrument qui permet de mesurer l'angle entre le plan de l'horizon et le plan qui passe par l'œil de l'observateur et l'astre que l'on désire observer. Cet angle s'appelle la hauteur de l'astre. Le sextant permet de calculer la latitude du point ou l'on se trouve.
En aviation, lorsque l'horizon n'est pas visible, on utilise un sextant à bulle qui donne l'horizontale. L'appareil est muni d'un dispositif permettant d'effectuer 60 visées en 2 minutes. Un système d'horlogerie donne la moyenne des 60 visées.

SILENCIEUX :
Pot d'échappement silencieux, obligatoire dans les démonstrations publiques.

SIMULATEUR DE VOL :
Cabine de pilotage mobile suivant les trois axes de l'avion et reproduisant les conditions de vol réel. L'instructeur est installé à une table de contrôle et surveille toutes les manœuvres du pilote en fonction des situations et des difficultés qu'il lui crée.

SOLEIL :
Atterrissage d'un appareil en virage serré : l'extrémité de l'aile touche le sol la première et l'appareil entre en rotation rapide autour de l'axe de lacet qui, pour une fois, est horizontal, ou presque. Le modèle en sort rarement en bon état.

SONNER :
Argot aéronautique : fatiguer la cellule de l'avion par des exercices brutaux ou par des vols dans la turbulence. La voltige bien faite ne ''sonne" pas l'avion, mais les figures déclenchées, oui (vrille, tonneau déclenché).

SOUTE À LEST :
Espace vide ménagé en général dans le nez du planeur, où l'on loge du plomb afin de procéder au centrage. On peut installer des soutes au centre de gravité pour alourdir l'appareil, ou à l'arrière.
Après introduction du plomb, celui-ci doit être immobilisé avec du coton, de la colle ou de l'enduit.

SOUFFLERIE :
Appareil composé essentiellement d'un ventilateur qui produit le mouvement d'une veine d'air dans laquelle on place des appareils, maquettes, profils afin d'étudier leur comportement aérodynamique. Les objets à étudier sont placés dans une chambre d'expérience et reliés à des appareils : manomètres, dynamomètres, balances, etc....



SPATULE :
L'usage des burettes à colle tend à la supprimer. Est encore nécessaire pour les colles à base de résines que l'on doit mélanger avant l'emploi.

SPIRALER :
Voler en décrivant une spirale, spirale descendante ou ascendante, suivant que le planeur est dans un rabattant ou une atmosphère calme et neutre, ou qu'il est dans une ascendance.

SPIRALO :
Terme aéromodéliste désignant un flettner commandant la mise en virage au moment du décrochage. Il s'agit en général d'un deuxième crochet mobile, entraîné en avant par l'anneau le long du crochet de treuillage. Ce faisant, il tire, par l'intermédiaire d'un fil de commande, sur le guignol du flettner et le maintient au neutre : montée droite. Dès le décrochage, l'anneau libère le crochet mobile. Un élastique de rappel tire sur le guignol et ramène le flettner en position braquée. Il joue alors son office et fait virer le planeur.


Le même résultat peut être obtenu par un crochet de treuillage mobile auquel le fil de commande est directement attaché.

le braquage doit être faible, sinon le flettner se conduit comme un aérofrein et conduit rapidement le planeur au sol.

SPOILER :
Nom anglais des aérofreins.

SPORTS AÉRIENS :
Ensemble comprenant l'aéromodélisme, le vol à voile, le vol à moteur sur avions légers (et la voltige aérienne) et le parachutisme. L'organisme de tutelle est le S.F.A.

SPOTTER :
Fanatique de l'identification des aéronefs.

STABILITÉ :
Qualité d'un appareil qui, écarté de sa position d'équilibre, y revient automatiquement. Cette stabilité existe autour des trois axes de l'appareil.
La stabilité latérale est donné par le dièdre.
La stabilité de route et la stabilité spirale sont données par la position du centre de poussée des surfaces latérales, qui doit être en arrière du centre de gravité et au-dessus de lui.
La stabilité longitudinale est donnée par le stabilisateur ou plan fixe.
La stabilité est propre quand elle est donnée automatiquement par la forme et le réglage propres de l'appareil. Elle peut être commandée, quand elle dépend de l'action du pilote sur les commandes.

STABILISATEUR ou STABILO :
Partie horizontale de l'empennage vertical, munie ou non d'une gouverne de profondeur. L'action du plan fixe sur la stabilité est due au fait qu'étant très éloigné du centre de gravité, toute force naissant sur lui aura un MOMENT très élevé et une action très efficace.

Si l'appareil augmente sa pente, le vent relatif va frapper le stabilisateur sur son extrados, son incidence va donc devenir négative. La portance, au lieu de s'exercer vers le haut, s'exercera vers le bas. Le moment créé sera un moment cabreur qui obligera l'appareil à diminuer sa pente, donc à se redresser.

Le phénomène inverse se produira si l'appareil diminue sa pente, se met en cabré. À ce moment, le stabilisateur voit son incidence augmenter, donc sa portance augmenter considérablement. Il va encore se créer un moment qui sera piqueur et qui, encore, rétablira l'appareil dans son assiette horizontale.


Cette action du stabilisateur est indépendante des forces s'exerçant sur l'aile. Elle s'effectue avec des oscillations autour de l'axe de tangage, oscillations qui doivent s'amortir très vite. Si elles ne s'amortissent pas et que l'appareil adopte une trajectoire en montagnes russes, c'est que le stabilo est trop efficace. L'appareil est hyperstable longitudinalement.

STAGE :
Période de privation de sommeil durant laquelle une poignée d'instructeurs tente de transformer en pilotes, ou pour le moins en gusses, un groupe de gougnafiers vivant en communauté pour la circonstance. L'histoire a conservé le souvenir de stages célèbres et colorés.

STATO-RÉACTEUR :
Ou tuyère thermopropulsive. Aucune pièce mobile.
Il se réduit à un diffuseur où la vitesse de l'air se transforme en pression, à une chambre de combustion où l'injection, suivie de l'inflammation du combustible (kérosène), élève la température, et à une tuyère d'éjection où les gaz de la combustion sont détendus à grande vitesse jusqu'à la pression extérieure. Il ne peut fonctionner que si l'appareil dispose déjà d'une certaine vitesse acquise par un autre moyen. Étant donné que, plus la vitesse augmente, plus la puissance du stato-réacteur augmente, cette dernière n'est limitée que par le mur de la chaleur et l'approvisionnement de l'appareil en carburant.

Inventé par René LORIN en 1913, puis retrouvée en 1931 par un Italien, CROCCO, et en 1933 par LEDUC. Son développement par ce dernier (vitesse de Mach 2,5 en 1956) fut arrêté par faute de crédits.

STICK :
Mot anglais pour manche.
Aussi : brochette de parachutistes lâchés l'un après l'autre à cadence rapide.

STRATIFIÉ :
Matériau réalisé à partir de couches minces de bois, kraft, plastiques, etc... superposées et contrecollées sous presse.
Le contre-plaqué est un stratifié de bois.

STRATUS :
Nuages bas et étalés en nappes. Annoncent la pluie ou, tout au moins, le temps impropre à toute activité d'aviation légère.

STRUCTURE :
Ensemble des éléments constituant l'appareil.
Un fuselage est dit en structure lorsqu'il est composé de longerons, couples, entretoises, par opposition aux fuselages en balsa plein, en fibre de verre, en balsa moulé.

SUBSONIQUE :
Vitesse inférieure à celle du son.

SULFURE DE MOLYBDÈNE :
Formule chimique MbS2.
Composé de consistance sirupeuse constituant un excellent lubrifiant résistant aux températures élevées et aux fortes pressions.
On peut l'utiliser pur pour les graissages ou en dispersion dans les huiles. Il a remplacé le graphite dans les lubrifications à haute température.

SUPERSONIQUE :
Vitesse supérieure à celle du son.

SURFACE :
En général, ce terme désigne la surface de ou des ailes. On le complète quelquefois par l'adjectif alaire. Quand il s'agit de la surface de l'aile + celle du plan fixe, on l'appelle surface totale.

SURFACE DE RÉFÉRENCE :
Synonyme de surface portante. Elle comprend aussi la partie du fuselage placée entre les deux ailes. Il s'agit bien sûr de la surface projetée.

SUSPENTES :
Câbles reliant le parachute au harnais.

SUSTENTATION :
Synonyme de portance.
"La sustentation est une fleur qui naît de la vitesse", a écrit le capitaine FERBER, un des précurseurs de l'aviation (1862 - 1909). Ce qui prouve qu'un militaire peut être poète, il est vrai que cela n'a pas dû favoriser son avancement (mort capitaine à 47 ans). Par ailleurs, ses idées très avancées en matière aéronautique étaient assez mal vues de ses supérieurs.

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