MACH :
Physicien autrichien (1838-1916), inventeur du nombre qui porte son
nom. Le nombre de MACH (nombre inventé par MACH et non quantité
de machs) est le rapport entre la vitesse d'un mobile et la vitesse du son dans
les mêmes conditions (altitude et température).
Mach = V / vitesse son, d'où V = Mach x vitesse
son.
Pour connaître la vitesse en km/h d'un avion exprimée en nombre
de Mach, il faut donc connaître la vitesse du son à l'altitude
où il vole, et aussi la température qui y règne. On multiplie
cette vitesse en m/sec par le nombre de Mach et on transforme en km/heure (voir
barrière sonique).
MAÎTRE-COUPLE :
C'est la plus forte section du fuselage d'un planeur ou d'un avion
.
En modèle réduit, la notion de maître-couple était
très réglementée autrefois. Elle était imposée
par la formule S = L au carré / 100 pour les avions et S =
L au carré / 200 pour les planeurs (L = longueur du fuselage),
et correspondait à peu près aux sections de fuselage des avions
grandeur.
Actuellement, il n'existe aucune réglementation à ce sujet, et
c'est peut-être regrettable (sauf en formule Coupe
d'hiver).
MANCHE :
Tige verticale oscillant dans toutes les directions autour de sa
base, et située entre les jambes du pilote. Le manche commande à
la fois les ailerons (inclinaison) par déplacement latéral, et
le gouvernail de profondeur (pente) par déplacement d'avant en arrière.
Cette définition du manche (contraction de manche à balai) nous
semble un peu incomplète ou tout au moins tendancieuse.
Expressions : Tirer, pousser au manche, manche au ventre (complètement
tiré en arrière), manche au tableau (poussé à fond).
En vol, les déplacements à imprimer au manche sont très
faibles, on dit : " Piloter dans une pièce de cent sous".
Si le manche est bien entre les jambes du pilote, c'est à un arbre parallèle
à l'axe du fuselage, placé au niveau du plancher, qu'il est fixé.
MANCHE A AIR :
Voir biroute.
MANETON :
Téton faisant partie du vilebrequin
qui s'engage dans la tête de la bielle.
MANETTE :
Levier qui peut être actionné à la main, synonyme
de petite commande.
Manette des gaz : la position de la manette des gaz à mouvement horizontal
est : plein gaz au tableau, réduit = tirée à fond en arrière.
Si elle est à mouvement vertical : Position basse = réduit, position
haute = plein gaz.
MANIABILITÉ :
Qualité d'un aérodyne qui lui permet de changer, sur
les ordres de son pilote, d'assiette ou de direction
le plus rapidement possible. Maniabilité et stabilité
sont incompatibles. Un appareil très stable rechignera par définition
à changer rapidement de position. En général, on adopte
une solution de compromis pour les appareils commerciaux.
Une des solutions consiste à installer de grandes gouvernes.
MAQUETTE :
Représentation aussi fidèle que possible, à
une échelle réduite, d'un aéronef réel. Il existe
des maquettes d'exposition, merveilles de précision, et des maquettes
volantes dont la réalisation est compliquée par le fait qu'on
exige d'elles un vol réaliste en concours.
Dans une semi-maquette on sacrifie une partie du réalisme au profit des
qualités de vol.
MARGINAL, MARGINAUX :
Les bords marginaux sont les extrémités des ailes.
Si, dans un texte, vous voyez écrit ce mot avec VIR ou VA comme première
syllabe, et avec la même signification, c'est qu'il s'agit d'une farce
de l'auteur vis-à-vis de ses lecteurs et de la dactylo !
Voir tourbillons, pertes
(ce qui aggrave le cas) et traînée.
MAROUFLER :
Renforcer une pièce par un habillage avec de la toile ou un
enroulement de cordage. En modèle réduit, on utilise, en plus,
de la colle pour faire adhérer ces matériaux sur la pièce.
Ces matériaux qui sont du ponghée de soie, du fil de lin, de coton
ou du nylon, mais aussi du papier Japon, Modelspan
ou Kraft.
Le marouflage au kraft encollé à la colle vinylique
étendue rend le balsa beaucoup plus solide, plus dur et imperméable.
MÂTS :
Ils soutiennent les ailes des avions monoplans à aile haute.
Ils sont de plus faible section possible et profilés. Ils travaillent
en compression lorsque l'appareil est au sol et en traction en vol. Sur un biplan,
ils servent d'entretoises aux ailes et contribuent très efficacement
avec les haubans à rendre la voilure indéformable.
MAXI :
Temps de vol effectif fixé par les règlements, à
l'issue duquel on arrête le chronomètre même si l'appareil
continue à voler. Généralement, trois minutes. Il est donc
inutile de tenir l'air plus longtemps, et c'est le rôle du déthermalisateur
que de ramener l'appareil au sol. Lorsque plusieurs concurrents ont réalisé
un maxi à chaque vol, il faut un vol supplémentaire de départage.
MÉTHANOL :
Alcool méthylique, sans additifs, a le même goût
que l'alcool éthylique, mais s'il est consommé, rend aveugle,
fou, puis cadavérique. Se trouve dans le commerce sous la forme d'alcool
dénaturé titrant 90° (usages domestiques: alcool à
brûler) ou 95° (usage commercial). Ce dernier est le seul utilisable
comme carburant. Il doit être conservé soigneusement à l'abri
de l'air et de l'humidité, car il absorbe l'eau avec autant de facilité
qu'un clapiste le vin blanc sec.
Origine du méthanol : distillation du bois.
MÉTÉOROLOGIE :
Étude des propriétés de l'atmosphère
et ses phénomènes internes. But principal : analyse et prévision
du temps. Comprend la météorologie physique, dynamique, appliquée.
MICROMODÈLE :
Catégorie d'appareils à moteur caoutchouc (1 seul brin)
pesant parfois 2 ou 3 grammes et pouvant tenir l'air 20 minutes en salle close.
Construction très délicate, recouvrement en film de collodion.
Malgré leur dénomination, peuvent atteindre 50 cm d'envergure.
A déconseiller aux gens nerveux.
MICROMOTEUR :
On désigne sous ce nom les moteurs de modèles réduits,
dont la cylindrée ne dépasse guère 10 cm3.
Les plus petits ont une cylindrée de 0,1 cm3. Cette cylindrée
est exprimée en cubics inches la plupart du temps (pouce-cube) qui valent
16,387 cm3 et comme l'on supprime le zéro et la plupart du temps le point
qui tient lieu de virgule, un moteur de 2,5 cm3 se dit moteur de .15 ou plus
simplement 15. Le MICRON 21 a une cylindrée de 3,44 cm3.
La plupart des micromoteurs sont à glow-plug.
Seuls ceux compris entre 0,8 et 2,5 cm3 peuvent être à auto-allumage.
MINUTERIE :
Appareil assurant le déclenchement d'une action mécanique
au bout d'un temps donné. Réglables, la plupart des minuteries
sont à mouvement d'horlogerie. Certaines sont pneumatiques ou oléo-pneumatiques
(peu précises). La mèche à combustion lente remplit le
même office.
Les minuteries commandent soit la déthermalisation, soit l'arrêt
moteur.
MODELSPAN :
Papier spécial pour entoilage. Très poreux. Existe
en 24 g au m2 et en 12 g au m2. Peut se poser à sec ou encollé.
La qualité 12 g se laisse à sec traverser par l'enduit, ce qui
permet le collage sur la structure à travers lui-même.
MONITEUR :
Celui qui montre aux autres la façon de réaliser tel
ou tel travail. Exemples : Moniteur d'escrime, de gymnastique, de pilotage,
d'AÉROMODÉLISME.
MOTOMODÈLE :
Modèle réduit d'avion à moteur à explosion.
On distingue les motomodèles de vol libre qui prennent leur altitude
au moteur et redescendent en plané, les motomodèles radio-commandés
qui peuvent être du type précédent ou revenir au sol moteur
réduit, et les motomodèles de vol circulaire.
MOULAGE :
Opération consistant, en modèle réduit, à
appliquer en couches successives sur un noyau (moule) du papier Kraft et du
balsa mince, liés à la colle vinylique diluée, jusqu'a
obtention d'une épaisseur suffisante.
Il est bon d'observer une période de séchage entre chaque couche.
On obtient ainsi des fuselages, carénages, flotteurs, très résistants
et légers.
On peut aussi mouler du rhodoïd ou du plexiglas en les chauffant au-delà
de 100°. Enfin, certains moulages sont réalisés à l'aide
de résines époxy et de fibre de verre, mais ne sont pas à
la portée d'un débutant.
La difficulté essentielle du moulage balsa-kraft est le ... démoulage.
Le noyau, ou moule, doit être conçu pour pouvoir être extrait
après séchage, sinon il faut carrément scier l'ensemble
au maître-couple et recoller ensuite les coquilles obtenues à l'araldite.
Précaution indispensable : talquer le moule avant emploi, ou mieux le
recouvrir d'une fine feuille de plastique. Si le moule doit être utilisé
plusieurs fois, l'exécuter en bois dur. Sinon, le balsa suffira.
MAYDAY :
Signal radiophonique de détresse. Correspond à S.O.S.
en radiotélégraphie. Sa diffusion par un appareil déclenche
immédiatement les recherches et les secours.
MOMENT :
Le moment M d'une force F par rapport à un point
O est le produit de l'intensité de cette force par la longueur
d de la perpendiculaire abaissée du point O sur sa direction.
Si O est un axe, OA une manivelle, on s'aperçoit que l'effet
de la force est maximum quand OA se confond avec la perpendiculaire en
question d. Cet effet est nul quand AF est dans le prolongement
de OA. Cet effet est le MOMENT qui fait tourner l'axe O avec d'autant
plus de puissance que d, que l'on appelle bras de levier, est grand.
Moment cabreur : Le C.P. est passé en avant du C.G. : M = R x d
Moment piqueur : Le C.P. est passé en arrière du C.G.
Pour un avion, l'axe de rotation est l'axe de tangage
qui passe par le centre de gravité. La force,
c'est la résultante aérodynamique
de l'aile (et du plan fixe). Cette résultante s'applique au centre
de poussée. Quand ce centre de poussée n'est pas sur la
verticale qui passe par le centre de gravité, il existe une distance
entre lui et cette verticale donc une perpendiculaire d, et il se crée
un moment. Si le centre de poussée passe en avant du C.G., c'est un moment
cabreur ; s'il passe en arrière, c'est un moment piqueur.
MONOCOQUE :
Structure inventée en 1912 (RUCHONNET et BECHEREAU) pour remplacer
la construction dite "treillis" (longerons, traverses, croisillons,
entretoises, tendeurs) par une construction dont la rigidité est assurée
par le revêtement qui est alors appelé revêtement travaillant.
Ce revêtement est en général du contre-plaqué de
15 à 20/10 pour les modèles grandeur et du balsa de 10 à
20/10 pour les modèles réduits. Il peut être aussi en balsa
moulé et en stratifié balsa-kraft, qui tend de plus en plus à
remplacer l'ancien procédé des couples et des lisses jointives
(à la manière des douelles de tonneau).
C'est ce procédé qui permet d'obtenir de véritables formes
aérodynamiques que ne permettait pas le système des cages
à poules.
MOTOPLANEUR :
Appelé aussi planeur à dispositif d'envol incorporé.
C'est un planeur qui gagne, par ses propres moyens (moteur à pistons
et hélice ou réacteur), son altitude d'évolutions. Le dispositif
en question lui permet aussi d'éviter les atterrissages en campagne (aux
vaches) au cas où il se laisse "piéger"
par un manque d'ascendances loin de sa base ou du but fixé.
Il permet surtout d'éviter la servitude de l'avion remorqueur ou du treuil.
Les motoplaneurs modernes sont presque aussi fins que les planeurs purs, grâce
à des dispositifs d'escamotage du moteur ou de mise d'hélice en
drapeau.
L'intermédiaire entre le motoplaneur et l'avion est l'avion fin tel que
le FOURNIER, qui est davantage avion que planeur, mais qui peut quand même
faire du vol à voile.
En modèle réduit, la plupart des motomodèles de vol libre
ne sont pas autre chose que des motoplaneurs, leur moteur leur servant surtout
à les faire grimper à une altitude qui leur permettra d'évoluer
en plané, après l'arrêt du moteur.
Ce n'est qu'en radiocommande qu'avions et motoplaneurs se comportent comme les
appareils grandeur.
MOULINET :
Hélice en moulinet, c'est-à-dire entraînée
simplement par le courant d'air. On dit en aéromodélisme moteur
caoutchouc, en roue libre. Voir ce mot.
MOUVEMENT (circulaire) :
Le mouvement circulaire est dit négatif quand il s'effectue
dans le sens des aiguilles d'une montre, positif pour le sens contraire.
Dans l'hémisphère nord, les ascendances tournent en général
dans le sens positif. On dit aussi direct pour positif, et rétrograde
pour négatif.
MUR DE CHALEUR (barrière thermique) :
Obstacle à l'accroissement des des vitesses au voisinage des
2000 à 3000 km/h (plus de Mach 2,5), dû à l'échauffement
du revêtement pour les avions en alliage d'aluminium (température
moyenne 300° au niveau de la mer à Mach 3).
Au-delà, il est nécessaire d'employer des revêtements à
base d'acier inoxydable.
Sans intérêt pour le modèle réduit.
MUR DU SON (barrière sonique) :
Obstacle à l'accroissement des vitesses au voisinage de la
vitesse du son, Mach 1. Se traduit par une augmentation de la traînée
et une diminution de la portance qui s'accompagnent d'importantes vibrations.
On dit entrer en compressibilité. L'air se compresse contre le bord d'attaque
de l'aile et donne naissance à l'onde de choc. On y remédié
par l'augmentation de la puissance et l'adoption de profils spéciaux
(de rendement médiocre aux vitesses subsoniques) au bord d'attaque très
effilé.
Également sans intérêt pour le modèle réduit.