G :
Accélération de la pesanteur. g = 9,81 mètres-seconde
par seconde à PARIS et au sol. C'est l'accélération obtenue
par un corps en chute libre. C'est également la force qui s'exerce sur
un homme au sol et au repos et constitue son poids.
Dans le cas d'une ressource, d'un virage,le pilote et les passagers sont soumis
à des accélérations supérieures à 1 g,
provoquées par la force centrifuge qui crée une composante verticale
s'ajoutant au poids.
Dans une boucle, au sommet de la boucle, force centrifuge et pesanteur sont
contraires et peuvent s'annuler. On se trouve en apesanteur, et g = 0.
Dans le cas d'une boucle inversée, on obtient des g négatifs
qui annulent d'abord la pesanteur puis s'y ajoutent, le pilote ayant la tête
en bas.
Les g positifs provoquent le voile noir (départ du sang du cerveau),
les g négatifs provoquent le voile rouge (afflux du sang au cerveau).
GABARIT :
Modèle en vraie grandeur des pièces d'un modèle,
utilisé pour reproduire exactement ces pièces.
On les réalise en différents matériaux suivant qu'ils sont
destinés à en reproduire une ou plusieurs ou un grand nombre :
bristol, contre-plaqué, tôle d'aluminium ou d'acier.
Le procédé le plus efficace est de tailler les pièces entre
deux gabarits.
GARDE D'HÉLICE :
Distance qui sépare le cercle de rotation de l'hélice
du sol. Dans un avion à train classique, il faut tenir compte du fait
que la garde est moins importante quand l'avion roule queue haute que quand
il repose roues et roulette sur le sol.
GASTABOI ou GASTABOUES :
Terme occitan, surnom du menuisier, littéralement ou plus
péjorativement gâcheur de bois. S'applique à un aéromodéliste
qui gaspille le balsa.
GAUCHISSEMENT :
Manuvre des ailerons pour incliner l'appareil ou le rétablir.
Cela augmente l'incidence de l'aile d'un côté et la diminue de
l'autre.
Le gauchissement d'une aile peut être accidentel. Il s'agit d'un vice
de construction ou d'une torsion survenue pendant le séchage des enduits
ou peintures, si l'aile n'a pas été mise assez longtemps sur cales,
dans ce cas on dit plutôt vrillage.
GICLÉE :
Argot vélivole : synonyme de treuillage.
GICLEUR :
Tube creux qui traverse diamétralement la buse
d'admission. A une extrémité, c'est l'arrivée du carburant,
à l'autre qui est taraudée est vissé le pointeau.
Un trou percé dans le tube et dans l'axe de la buse permet l'injection
du carburant vers le moteur. Ce trou est plus ou moins obturé par le
pointeau. Cette définition s'applique uniquement aux micromoteurs !
GIVRAGE :
Dépôt de givre sur l'avion : ailes, hélice, pare-brise,
etc ... qui finit par alourdir l'avion, déformer son profil. Cela se
termine par une catastrophe si le givrage devient trop important.
Le givrage affecte quelquefois l'entrée d'air du carburateur, et cela
sans que la température descende au-dessous de 0°. C'est le froid
produit par la vaporisation de l'essence qui provoque la sublimation de la vapeur
d'eau. Si le réchauffage du carburateur n'est pas mis en action dès
les premiers symptômes de ralentissement du moteur, c'est la carafe.
Ce réchauffage doit être actionné chaque fois que l'on réduit
le moteur.
GLISSADE :
Position d'un appareil qui s'incline et qui ne vire pas, ou d'un
appareil trop incliné par rapport à la cadence
de son virage. Sa trajectoire ne se confond plus avec son axe de roulis, il
glisse du coté où il est incliné et perd de l'altitude.
GLOW-PLUG :
Nom anglais de la bougie incandescente (ou luisante) utilisée
pour les moteurs utilisant un point chaud comme catalyseur de l'explosion. Les
électrodes sont remplacées par un filament de platine
ou de titane porté au rouge par un courant de 1,5 à 2 volts
et de 2 à 3 ampères. Quand le moteur tourne, le filament reste
rouge sans avoir besoin de courant électrique.
Sa couleur doit être rouge cerise clair (800°).
GNAMA-GNAMA :
Désigne, en terme sénégalais, tout machin, truc,
bidule, etc...
Nom qui a été donné à l'APPAREIL PERMETTANT DE DISPOSER
LES NERVURES DU PHALÈNE PERPENDICULAIREMENT AUX BORDS DE FUITE ET D'ATTAQUE
SANS EFFORT, DONC SANS DOULEUR.
UTILISATIONS DU GNAMA-GNAMA :
1° - Pour marquer les entailles du bord de fuite. Il est certain que
cet appareil n'est utilisable que si les encoches de bord de fuite sont taillées
rigoureusement au même écartement que celles du gnama-gnama.
On commence donc par placer l'instrument sur le chantier en forme, et à
le fixer à l'aide de deux épingles. On dispose alors, contre la
face entaillée du gnama-gnama, les bords de fuite taillés à
la bonne dimension et chanfreinés à la cassure du dièdre.
On les fixe aussi.
Il suffit alors de tracer avec un crayon bien affûté l'emplacement
des encoches, qui seront réalisées ensuite à la boite à
coupe.
2° - Les encoches étant faites, placer à nouveau le bord de
fuite contre le gnama-gnama. Mettre un point de colle à la cassure des
dièdres et le pointer sur le chantier avec 5 ou 6 épingles.
Enlever le gnama-gnama et l'avancer sur le chantier de la distance convenable,
de telle sorte que les becs de nervure y entrent sans toucher le fond de l'encoche.
Bien vérifier que les encoches du bord de fuite et celles du gnama-gnama
soient bien sur une perpendiculaire au bord de fuite.
Mettre le longeron à sa place, le fixer au chantier. Il suffit maintenant
de coller à leur place les nervures d'ailes. L'opération demande
quelques minutes, sans aucun contrôle nécessaire que celui de l'enfoncement
correct des nervures jusqu'au chantier.
GOUGNAFIER :
Personne désordonnée, maladroite, incapable de faire
un travail propre. N'a pas sa place dans l'aviation. Un ensemble de gougnafiers
en aéromodélisme forme une section termite
(voir ce mot).
GOUVERNES :
Parties mobiles des ailes et des empennages grâce auxquelles on peut
diriger un aérodyne.
A signaler que les ailerons sont chargés de faire incliner l'appareil
en se braquant simultanément et en sens inverse.
Ne pas confondre gouvernes et commandes.
On doit ranger parmi les gouvernes les flettners,
ou tabs commandés.
GRADIENT :
Désigne le taux de variation d'une grandeur physique : Potentiel
électrique, pression.
En météorologie, désigne la différence de pression
atmosphérique entre un point donné et le centre d'une dépression
cyclonique ou d'une haute pression anticyclonique.
Plus ce gradient est élevé, plus le vent souffle fort.
Le VENT DE GRADIENT est le vent qui souffle en
altitude à 1000 ou 2000 mètres par rapport au sol et qui n'obéit
qu'aux différences de pression (au gradient) et n'est pas influencé
par le relief.
Le vent de gradient est plus de deux fois plus fort que le vent au niveau du
sol et une fois et demi plus fort que le vent au niveau de la mer. Il n'a pas
non plus la même direction (25 à 35° de différence vers
la droite quand on a le vent dans le dos).
Autrement dit, les nuages filent vers la gauche par rapport à la direction
du vent au sol.
La vitesse du vent se mesure avec les anémomètres
; elle s'exprime en mètres/ seconde, km/ heure ou en nuds
(Kts: Knots).
GROUPE MOTOPROPULSEUR (G.M.P.) :
Ensemble moteur de l'avion : Moteur à piston et hélice
ou réacteur (au pluriel s'il a lieu).
GUIDE :
Comme son nom l'indique, sert à guider une tige de commande
ou un fil de commande. Ce guide peut être un simple cavalier en corde
à piano piqué et collé dans la structure ou un tube
alu ou en laiton collé à l'araldite.
Il est nécessaire de guider la tige de commande d'une gouverne
(de profondeur pour le V.C.C. notamment) quand elle est trop longue par rapport
à son diamètre, surtout quand elle travaille en compression. Il
n'est pas prudent de descendre au-dessous de 20/10 pour une C.A.P de commande
de profondeur pour un avion muni d'un moteur de 2,5 cm3.
Pour les avions radiocommandés, on utilise soit des baguettes de balsa
guidées à travers les couples du fuselage, soit des câbles
sous gaine souple.
GUIGNOL :
Pièce fixée sur une gouverne, perpendiculairement à
son axe et qui transforme le mouvement de translation d'une commande, transmis
par un câble ou une tige rigide, en mouvement de rotation de la gouverne
autour de son axe.
En modèle réduit, ils ont en général une forme triangulaire,
une des bases du triangle fixée à la gouverne, le sommet opposé
étant percé d'un trou dans lequel se branche la tige de commande
où passe le câble de commande.
Dans l'expression "faire le guignol", aucun rapport avec la technologie
aéromodéliste.
GUSSE :
Argot aviation : Désigne tout individu ayant les pieds sur
un terrain d'aviation. Sens parfois péjoratif.
Étymologie : gugusse (clown).
GYROSCOPE :
Système de contrôle d'un appareil, réagissant à tout
changement d'attitude provoqué par une perturbation quelconque.
GYROSCOPIQUE :
Effet du moteur qui provoque le virage à gauche quand la queue
de l'avion se soulève et le virage à droite quand elle s'abaisse.
Cet effet a surtout lieu quand l'avion est aux basses vitesses et à fort
régime du moteur. C'est l'hélice qui constitue un gyroscope. Quand
on modifie la position de son axe, il réagit à 90° de sa position
initiale et dans le sens de rotation.
Tout ce qui a trait aux effets moteurs tient compte du sens de rotation de l'hélice,
sens des aiguilles d'une montre (négatif ou rétrograde) vu de
la place du pilote.
Les moteurs français anciens (notamment celui du STAMPE, moteur Renault)
tournaient (ou tournent encore) en sens inverse. Autrefois même, les bimoteurs
français avaient des moteurs qui tournaient en sens opposé, afin
d'annuler les effets des moteurs (un tournait à droite, l'autre à
gauche).
Sur certains bimoteurs, les moteurs sont en tandem (en push-pull comment disent
les anglais : Pousse - tire !). Dans ce cas, tout en tournant dans le même
sens et du fait de leur accouplement dos à dos, les effets s'annulent
aussi.