FAUSSE NERVURE :
Nervure qui n'intéresse que le quart ou le tiers avant de
l'aile, destinée à assurer la conservation du profil dans une
zone à forte courbure.
FENTE :
Ouverture parallèle à l'envergure, pratiquée
en général dans le bord d'attaque de l'aile et qui fait communiquer
l'intrados et l'extrados.
Il a pour but d'éviter le décollement des filets d'air à
grande incidence.
Ailerons à fente : Ailerons séparés du reste de
l'aile par une fente. Le but est le même que précédemment.
FIBRE DE VERRE :
Tissu de fils de verre qui, imprégné de résines
synthétiques, donne un matériau très léger et très
solide.
FIL :
Désigne en général le fil torsadé de
nylon utilisé pour treuiller les planeurs, mais aussi le fil du bois.
Et cela, c'est le plus important.
Les novices oublient que le bois a un fil ou plutôt des fibres. Ces fibres
doivent être orientées d'une certaine façon. Toujours parallèles
à l'envergure pour les coffrages d'aile, toujours parallèles à
l'hypoténuse pour les équerres de renfort ou goussets. C'est un
principe qui ne doit jamais être transgressé. En ce qui concerne
les coffrages de fuselage, les fibres peuvent être perpendiculaires à
l'axe du fuselage, si les longerons sont d'une section suffisante .
FINESSE :
Rapport entre la portance et la traînée,
rapport que l'on cherche à rendre le plus élevé possible
étant donné que la portance est une force utile et la traînée
une force nuisible. On y arrive en augmentant le premier par le choix de profils
appropriés et en diminuant la seconde, aussi par des profils appropriés,
mais en réduisant les causes de résistance à l'avancement
des éléments d'un appareil.
On démontre que la finesse qui est égale à Fz / Fx
ou à Cz / Cx, l'est aussi au rapport entre la distance parcourue
par un planeur ou un avion moteur calé et la hauteur de largage ou d'arrêt
du moteur, ou entre la vitesse sur trajectoire et la vitesse verticale de descente
:
Un planeur de 40 de finesse parcourt en air calme 40 km s'il est largué
d'une hauteur de 1000 m.
Voir Forces aérodynamiques.
FLAMBAGE :
Tendance qu'ont les nervures à se tordre sous l'effet de la
tension de l'entoilage. On évite cela en modèle réduit
en mettant des entretoises entre les nervures dans des trous prévus à
cet effet, qu'on appelle aussi baguettes de raidissement.
FLAP :
En anglais : volet.
S'utilise au lieu et à la place du mot français, couvre toute
l'envergure de l'aile, comme, le plus souvent, les volets de courbure en vol
circulaire.
FLÈCHE :
Angle que forment les bords d'attaque ou de fuite des demi-ailes
ou du plan fixe. La flèche est dite positive si l'angle est ouvert vers
l'arrière, et négative s'il est ouvert vers l'avant.
Une aile est dite
- en flèche lorsque le bord d'attaque et le bord de fuite ont une flèche
positive,
- trapézoïdale lorsque le bord d'attaque a une flèche positive
et le bord de fuite négative,
- delta lorsque le bord d'attaque a une forte flèche positive et que
le bord de fuite est rectiligne,
- "trapézoïdale" lorsque la flèche du bord d'attaque
est différente de celle du bord de fuite.
Certains planeurs biplaces en tandem, légers
de l'arrière, ont une aile à flèche négative afin
de pouvoir avancer le centre de poussée
de l'aile et l'amener au-dessus du centre de gravité
trop avancé à cause du poids des deux pilotes.
FLETTNER :
Du nom de son inventeur allemand. Petite surface fixe mais réglable,
ou mobile et commandée depuis le poste de pilotage, qui sert à
compenser une tendance à virer ou à provoquer le virage.
Un flettner horizontal (fixé au gouvernail de profondeur), sert à
compenser les efforts trop importants, à effectuer par le pilote en montée
ou en descente, ou à régler l'équilibre longitudinal. On
les appelle aussi TAB.
FLOTTEURS :
Coques en forme de carène qui assurent la flottabilité
d'un hydravion.
Sont fixés en catamaran à la place
du train d'atterrissage.
En modèle réduit, on monte souvent un troisième flotteur
à la place de la roulette de queue.
FORCES AÉRODYNAMIQUES :
Forces provoquées par l'action de l'air sur une aile qui avance
ou qui reçoit un courant d'air. Lorsque cette aile se présente
aux filets d'air avec un angle compris entre 0 et 12°, elle est à
la fois soulevée vers le haut et freinée. Elle subit par conséquent
une force qu'on appelle résultante aérodynamique
qui est dirigée vers le haut, et légèrement vers l'arrière.
En réalité, l'angle à partir duquel une aile commence à
"porter" n'est pas toujours 0. Il n'est 0 que pour une aile à
profil biconvexe symétrique. Pour des ailes à profil dissymétrique,
dont la courbure d'extrados est supérieure à celle de l'intrados,
l'angle de portance nulle (angle de Cz = 0) est en général négatif.
-4°, -3°, -2°, -1°, angle formé par la corde de l'aile
et par la trajectoire.
Par contre la traînée existe toujours,
pour n'importe quel angle. Elle passe par un minimum, appelé angle de
Cx minimum, mais n'est jamais nulle.
On décompose la résultante aérodynamique en deux forces
: l'une, perpendiculaire à la trajectoire : la PORTANCE
et qui est dirigée vers le haut, l'autre, parallèle à la
trajectoire et qui est dirigée vers l'arrière : la TRAÎNÉE.
Elles sont proportionnelles à un coefficient Cz pour la portance
et Cx pour la traînée, qui varie d'une manière qui
ne peut être déterminée que par l'expérience, avec
la forme du profil de l'aile et son angle d'incidence, avec la surface de l'aile
et avec le carré de la vitesse, ainsi qu'avec le poids spécifique
de l'air a et qui est inversement proportionnelle à l'accélération
de la pesanteur g.
On a intérêt a faire en sorte que les coefficients Cz et
Cx qui, seuls, différencient Fz et Fx soient, le
premier le plus grand possible et Fx le plus petit possible, ceci pour
des conditions d'emploi bien déterminées.
C'est le rôle des aérodynamiciens de rechercher les meilleurs profils
adaptés aux appareils prévus pour des cas bien précis :
planeur modèle réduit, planeur vraie grandeur, avion de transport,
avion de vitesse, etc ... etc ... (voir ligne moyenne).
FOYER :
Le foyer d'une aile est un axe autour duquel une aile est en équilibre
aérodynamique, c'est-à-dire que si on la monte sur un appareil
où elle est maintenue mobile autour de cet axe (montage en girouette)
et qu'on la place dans une veine d'air, elle sera en équilibre indifférent.
Elle conservera toujours la même position quelle que soit cette position,
exactement comme une girouette rectangulaire dont l'axe serait placé
sur la médiane verticale. Il se situe en général à
25% de la corde de l'aile.
Ce sont les déplacements du centre de poussée
de l'aile par rapport au foyer qui donnent les moments cabreurs ou piqueurs.
Quand une aile, seule, lancée en avant, entre en autorotation,
c'est autour de son foyer qu'elle tourne.
FREINS :
Sur les roues pour les avions en vraie grandeur, les planeurs, et,
quelquefois sur les modèles radio-commandés.
Sur les avions vraie grandeur, les freins sur les roues sont indépendants
et placés en général en fin de course des pédales
du palonnier. Autrement dit, on ne peut pas, avec
eux, freiner sur les deux roues en même temps. Ils servent à faciliter
les évolutions au sol et à raccourcir le rayon des virages au
sol. Quand on freine sur une roue, l'avion vire du même côté.
Leur effet s'ajoute à celui des gouvernes.
Il existe aussi un frein de parking utilisé pour ralentir l'avion à
l'atterrissage et manuvré à la main. Les freins doivent
être utilisés avec circonspection, surtout sur les avions à
train classique (risque de pylône !).
Sur les modèles réduits radio-commandés, ils sont commandés
par une voie spéciale (un servo-moteur). Ils sont, soit du type à
tambour et semblables à ceux des voitures grandeur avec mâchoires
garnies d'un matériau à forte adhérence (comme le ferrodo),
soit électro-magnétiques, commandés par un électro-aimant
qui agit sur un disque. Ces derniers, très efficaces sont d'un prix élevé.
FREINS AÉRODYNAMIQUES ou AÉROFREINS :
Surfaces verticales qui se dressent perpendiculairement aux ailes
à l'intrados et à l'extrados
et qui détruisent la portance et augmentent
la traînée en même temps que
le taux de chute (vitesse verticale de descente).
Utilisés pour raccourcir un avion ou un planeur en prise de terrain.
En argot aéronautique, on les appelle improprement "volets",
mais plus souvent "soupapes".
FRÉQUENCE :
Fréquence de l'onde utilisée par un poste émetteur.
En modélisme radiocommandé, les fréquences autorisées
en France sont dans la bande des 26, 41 et 72 MégaHertz (MHz).
FUSELAGE :
Partie utile, commercialement parlant, d'un avion ; c'est pourquoi,
actuellement, les parties non rentables comme les ailes ont tendance à
diminuer de plus en plus au profit du fuselage dans lequel on peut entasser
davantage de passagers ou de fret.
(Pour les débutants : la phrase précédente est ironique
: Les ailes diminuent parce que la vitesse augmente).
Aérodynamiquement parlant, élément d'un aérodyne
qui permet de maintenir les empennages à
la distance utile par rapport à l'aile.
N'est pas indispensable au vol : témoins, les planeurs ou avions sans
queue, expression qui prouve la synonymie de ce terme avec fuselage. Mais sa
suppression implique l'adoption de dispositifs ou de formes aérodynamiques
spéciaux.
Dans tous les cas, quand fuselage il y a, on lui donne la forme la plus FUSELÉE
possible et c'est quelquefois contradictoire avec les nécessités
commerciales.
Synonyme de carlingue, terme qui fait très
monocle ou retardé, suivant l'utilisateur.
FUSELÉ :
Corps fuselé. Qui a la forme d'un fuseau c'est-à-dire
qui présente aux forces aérodynamiques nuisibles (traînée)
le minimum de prise.
Est synonyme abusivement d'aérodynamique.
FUSÉE :
Employées pour propulser des planeurs ou avions. Leurs poussées
sont faibles de l'ordre de 10 à 20 g pour les deux types les plus répandus:
JETEX et FUSÉE COMÈTE.
Les fusées Comète sont à carburant à poudre noire,
les Jetex sont aussi à carburant solide mais à base d'hydrocarbure.
Les américains commercialisent (maison COX) des fusées modèle
réduit, toutes montées, en plastique léger qui sont des
maquettes de fusées existantes. Cinq types de fusées dont une
à deux étages, le premier étage se séparant et retombant
au sol après avoir allumé le second étage. Les moteurs
à poudre sont de différentes puissances et permettent, suivant
cette puissance, d'atteindre des altitudes de 100 a 500 mètres. A l'apogée,
un parachute est éjecté et ramène en douceur la fusée
au sol. Les fusées sont rechargeables et peuvent servir un grand nombre
de fois. Elles sont livrées avec une rampe de lancement sur une base
de lancement munie d'un système de mise à feu électrique
(8 piles de 1,5 volts : 12 volts). Leur vente est interdite en FRANCE.
En aviation réelle, il n'existe actuellement que très peu d'avions-fusée
(le X-15 américain). Cependant, on utilise des fusées d'appoint
pour accélérer le décollage des avions militaires.