12 - Dièdres
DIÈDRE TRAPÉZOIDAL - ÉVOLUTION DES NERVURES
Ne pas tenter de dessiner, tailler, encocher les nervures une à une
: résultat immanquablement irrégulier, et beaucoup de temps perdu.
Méthode la plus simple
Partir d'un bloc de nervures classique.
Couper les queues de nervures à la longueur voulue (veiller à
avoir une réduction régulière de la longueur) .
L'intrados obtenu ainsi évolue vers le profil plat.
Pour une évolution de profil plus complexe
(Evolution touchant aussi l'extrados et le bord d'attaque
- Evolution d'un profil creux à un profil biconvexe)
Réaliser un bloc de nervures entre deux gabarits différents :
- GABARIT de GAUCHE : c'est celui de la partie centrale, rectangulaire,
de l'aile.
- GABARIT de DROITE : c'est celui du bord marginal (profil plat, ou creux,
ou biconvexe, le procédé reste le même).
ATTENTION
Pour que l'évolution des nervures soit régulière,
il est indispensable que le bloc soit le plus épais possible (sinon deux
nervures voisines seront dissemblables et leurs chants seront de biais).
EN CONSÉQUENCE
Préparer ensemble les nervures qui seront utilisées sur plusieurs
appareils (deux, trois ou quatre). Travail d'équipe.
Les chants resteront malgré tout à rectifier légèrement
au ponçoir.
PRÉCAUTION
Au démontage du bloc, ne pas omettre de numéroter les nervures
et de les grouper par paires (1 et 1 bis, 2 et 2 bis, etc...) qui seront placées
alternativement sur l'aile gauche et sur l'aile droite. Sans cette précaution,
le désordre devient facilement inextricable.
DIÈDRES MOBILES - CHARNIÈRES
MOTIVATION
Facilite de transport. Une aile de 1,50 m se trouve réduite à
un élément rectiligne de 1 mètre.
Facilite de rangement à plat. Pas de déformation des dièdres.
Possibilité de construire l'aile entièrement à plat.
En cas de choc, pas d'accidents sérieux aux dièdres.
RÉALISATION
PRINCIPE : nécessite d'obtenir le positionnement correct
des nervures d'emplanture, pour obtenir un dièdre de 30°
DEUX MOYENS :
a) Chantier de construction muni de deux plans inclinés à
30°.
b) Cales de positionnement des nervures. Cales fixées par vis ou clous
sur le chantier plat à l'emplacement voulu.
Cales compactes (blocs bois) ou formées de deux flancs en contreplaqué
sur des cales de 30°.
LES NERVURES DE DIÈDRE
Epaisses (3 mm).
La charnière doit pouvoir être collée sur l'épaisseur
de la nervure.
LA CHARNIÈRE
Collage sur le bois avant entoilage. Utiliser du ruban de
coton large, lavé pour être assoupli (mercerie) ou bien du nylon
(vieille blouse par exemple).
ou bien
Charnière plus fine (nylon fin ou soie) collée sur l'entoilage
après finition séparée des trois éléments
de l'aile.
Réparation facile.
Dans les deux cas, éviter d'encoller la ligne de pliure de la charnière
pour ne pas créer un point de rupture.
MAINTIEN DES DIÈDRES EN POSITION RELEVÉE
POUR LES VOLS
Effort nécessaire très faible. La poussée de l'air maintient
en bonne position.
A l'atterrissage, une fixation souple évite toute casse (même en
atterrissage dos).
Il suffit de deux épingles collées araldite et très proches
l'une de l'autre, avec un caoutchouc simple (pas de tortillage multiple de caoutchouc).
CAS DU PROFIL CREUX
Les nervures de la pliure sont nécessairement à intrados
plat. Il faut donc réaliser l'évolution du profil creux au profil
plat.
Essentiellement : 4 pièces balsa épais (3 mm) selon croquis ci-dessous.
Les goussets d'angle participeront aussi à l'évolution du profil.
Le papier Modelspan fin se prête bien à l'évolution du profil.