3- LA CONSTRUCTION

Le corps

Cylindrique, ne présentant aucune déformation ou aspérité, il est réalisé dans un tube en carton ou en matériau rigide et léger, coupé aux dimensions désirées.
Il peut être également roulé (carton, rhodoïd...).
Le diamètre intérieur du tube doit être égal au diamètre extérieur du propulseur, soit 17,5 mm. Si le diamètre est plus grand, il faut prévoir des entretoises assurant le centrage et l'étanchéité.

Voici comment obtenir le corps de la fusée :

- Mesurer la longueur voulue et, après avoir tracé au crayon une ligne bien droite autour du tube, en s'aidant d'une bande de papier, découper ensuite au cutter ou avec une scie à métaux à denture fine.

- Tout en faisant tourner le tube, découper légèrement le long de la ligne. La lame du cutter doit être bien affûtée. Procéder par légères pressions sur plusieurs tours, sans jamais «forcer» jusqu'à ce que le tube soit complètement sectionné.

Afin que les extrémités du corps de la fusée soient bien droites et sans bavure, on peut les lisser sur du papier abrasif fin.

 

La pointe

Elle doit glisser sans se coincer dans le corps de la fusée. Elle est aisément réalisée en tournant un bloc de balsa à l'aide d'une perceuse ordinaire montée sur un bâti horizontal. Une vis à bois de gros diamètre, dont la tête a été préalablement coupée, est introduite dans le mandrin. Le bloc de balsa préalablement centré est vissé dessus.

Dégrossir le cône à l'aide d'une râpe à piqûre fine en la maintenant fixe par rapport au bâti et à la table. On utilise ainsi la technique du tour à bois (très simplifiée).

Terminer au papier verré moyen, puis fin (0 externe 20 mm pour tube standard). Former le cylindre d'emboîtement à la lime plate ou à l'aide d'une bande de papier verré de largeur 15 mm.

La partie cylindrique est ajustée pour obtenir un frottement doux dans le tube constituant le corps de la fusée. Cette ogive ne doit pas être perdue. Il est donc indispensable de la relier au corps de la fusée :

a) Introduire une bonne quantité de colle dans le trou occasionné par la vis à bois.

b) Positionner un piton à œil en le calant avec des bûchettes de balsa ou bien, faire une boucle de ficelle avec un gros nœud : introduire ce nœud dans le trou de l'ogive puis obstruer le trou avec des bûchettes de balsa en repoussant le nœud le plus loin possible.

c) Si nécessaire, remettre de la colle.

 

L'empennage

Les ailerons sont généralement exécutés dans une mince feuille de balsa dur (20 ou 30/10).

a) Traçage : Commencer par tracer sur du papier fort ou sur du carton un patron de la même grandeur (échelle 1). Découper ce patron, puis le positionner sur la feuille de balsa. Tracer alors le contour à l'aide d'un crayon sans appuyer.

S'assurer que les bords d'attaque des ailerons sont bien parallèles au fil du bois pour donner un maximum de solidité aux ailerons lors du vol.

b) Découpage : se servir d'une règle pour guider le cutter. Celui-ci sera tenu bien droit, avec un angle de coupe de 45°.

c) Egalisation : Il est indispensable que tous les ailerons soient de mêmes dimensions. Pour cela, il faut poncer tous les bords des ailerons ensemble. Les ailerons sont maintenus les uns contre les autres par des épingles.

d) Profilage : La pointe de la fusée lui permet une meilleure pénétration dans l'air. On peut améliorer cette pénétration en donnant aux différents bords des ailerons un profil aiguisé.

e) Positionnement des ailerons : Centrer le tube sur le cercle convenable du gabarit puis tracer sur le corps les repères correspondants (en regard des lignes marquées 4 pour 4 ailerons et 3 pour 3 ailerons).
Pour tracer les lignes de centrage le long du corps, s'appuyer contre une règle carrée. L'arête de cette règle guidera le crayon.

f) Collage des ailerons :
- appliquer un trait de colle au bord à coller de l'aileron et sur le corps de la fusée, en suivant les lignes du centrage.
- Laisser «prendre» la colle (préséchage) avant d'appliquer fermement l'aileron sur le corps.

- Le soin apporté au collage influencera la stabilité en vol.
- Employer de préférence une colle cellulosique car elle sèche plus vite.

- Maintenir la fusée verticale pendant le séchage.
- Pour renforcer le collage, appliquer éventuellement un congé de colle sur deux ailerons, en laissant la fusée sécher horizontalement.

Cette opération doit s'effectuer lorsque le premier collage est complètement sec et en prenant soin de ne pas faire simultanément des congés à un même aileron, le dissolvant de la colle pouvant alors dissoudre la colle préalablement sèche et décoller l'aileron.
- L'esprit inventif des animateurs permettra certainement de mettre au point des systèmes de centrage des ailerons du type de celui-ci.

 

LIAISON CORPS - PARACHUTE - OGIVE

L'amortissement du choc créé principalement par l'éjection du parachute et du cône est assuré par une cordelette de longueur égale à deux fois celle du corps, soit par un caoutchouc. Ce cordon amortisseur doit être particulièrement bien fixé au corps.

Deux techniques sont possibles :

1) - Monter la cordelette sur une aiguille, puis percer le tube à 2 cm du bord supérieur par l'intérieur de celui-ci. Sortir l'aiguille et une partie de la cordelette.
- Repercer le tube à 1 cm au dessus du premier trou. Sortir l'aiguille et un petit morceau de cordelette de l'intérieur du tube.
- Faire un nœud avec les 2 bouts de cordelette.
Fixation du corps au parachute.

- Recouvrir éventuellement ce nœud et les trous avec de l'adhésif pour éviter une brûlure provoquant une rupture du cordon.


2) - Enduire la ficelle de colle ininflammable (vinylique), I'introduire à l'intérieur du tube et la fixer tout le long du corps.

 

MONTAGE DU TUBE GUIDE (pour rampes «tiges»)

Il peut être réalisé en enroulant une bande de papier (sur la tige de la rampe de lancement), soit en découpant un chalumeau (paille). Sa longueur est d'environ deux fois le diamètre de la fusée.
Placé entre deux ailerons à hauteur du centre de gravité, il est soit collé, soit fixé au tube par du ruban adhésif.

 

FINITION

La peinture va déterminer l'aspect du modèle sans oublier qu'elle intervient sur la traînée de la fusée.
Avant de réaliser cette opération, il faut s'assurer que les congés de colle sont lisses et ne comportent aucune bulle d'air et que les éléments en balsa sont lisses.
Pour cela, on peut appliquer une couche d'apprêt ou de vernis qui bouchera tous les pores du balsa. Une fois poncée au papier de verre fin, la fusée doit posséder un bon état de surface, sinon l'opération doit être répétée jusqu'à obtenir le «fini» désiré.
Pour peindre, on peut utiliser le pinceau, mais de préférence la pulvérisation (pistolet ou bombe).
- peinture au pinceau : diluer les couches et éviter de passer plusieurs fois au même endroit.
- peinture par pulvérisation : les couches de peinture doivent être fines et régulières.
Dans les deux cas, un séchage complet est indispensable entre chaque couche.

 

MONTAGE DE LA BOURRE ET DU MOTEUR

a) Mettre la bourre de protection (coton) sans la tasser, au fond du tube.

b) Le moteur doit être rentré à force afin que ce soit le parachute qui soit éjecté par la pointe, et non le moteur par l'arrière de la fusée. Du ruban adhésif entouré sur le moteur permet de le coincer suffisamment dans le tube.

En l'enfonçant, attention aux ailerons et au tube :